Jonas Mekas filme son quotidien, des moments de sa vie et de celle de ses amis et proches : Warhol, Ginsberg, le Velvet, Lennon et Yoko Ono, Dalí et Brakhage, Anger, Maciunas… Avec sa voix-off caractéristique. Allez voir les films de Mekas au centre Pompidou ce mois-ci. Attention fin de l’expo le 7 janvier avec J.L. Guerin.
Un superbe coffret de 6 DVD sort avec ses films essentiels chez nos amis de Potemkine et Re:voir.
« J’essaie de me tenir à l’écart de ce que je considère comme négatif dans notre civilisation – j’en ai vu beaucoup. Je préfère les instants paradisiaques et plein de soleil où je suis entouré par la nature et par la vie (…), instants qui nous affectent de manière subtile, poétique et angélique, et contribuent ainsi à la subsistance des paradis invisibles de notre vie »
Jonas Mekas, est arrivé aux États-Unis en 1949, après avoir fui la Lituanie devant les nazis, après avoir connu les travaux forcés Jonas Mekas découvre le New York de la « Beat Generation » et sa scène artistique en effervescence. Avec quelques sous, il achète une Bolex 16 mm qui ne le quittera plus. En même temps que son journal, il retrace les heures de l’avant-garde new-yorkaise qu’il défend passionnément dans les colonnes de Film Culture et du Village Voice, à la fois promoteur et archiviste à travers la Filmmakers’Coop et l’Anthology Film Archives qu’il a cofondées. Passé à la vidéo à la fin des années 1980, s’essayant aux installations avec le nouveau millénaire, Jonas Mekas n’a cessé depuis de filmer le présent, toujours vigilant, prêt à capter ces instants de grâce qui tremblent dans ses images, à la fois très proches, absolument contemporaines, et immédiatement nimbées de la douce mélancolie du souvenir.